dimanche 11 janvier 2015

DIPLOMATIE : L’ALGERIE AU CŒUR DE LA CONTAGION


DIPLOMATIE : L’ALGERIE AU CŒUR DE LA CONTAGION

Le conflit en Libye attire de nouvelles puissances dans l’Afrique du nord, est l’Algérie se trouve au cœur de cette spirale longtemps redouté. L’armée Française transite par la Tunisie des armes aux berbères et les américains survolent la région grâce à ses avions et ses drones. La région est infectée par plusieurs mouvances, d’où l’irruption des Qataris et Emiratis financent en dollars et en armes.

 

Alger à travers son ministre des affaires étrangères dénonce une ingérence de l’alliance entre les pétromonarchies et les occidentaux contre un Etat indépendant et stable depuis 2002. La dispersion des milliers d’armes au sahel, le soutien aux berbères et aux djihadistes, renforcent la déstabilisation régionale, l’Algérie se trouve alors face à cette guerre redoutable aux portes de ses frontières. Le pays partage avec le nord du Mali, le Niger et la Libye une population berbère touareg très mouvante, qui revendique l’autonomie et le partage des richesses. Depuis l’opération Serval en 2013, cet espace de circulation est devenu le carrefour de tous les trafics d’armes, drogues, et surtout le flux des déplacés. Attaché à sa doctrine de resté neutre, le pays a changé de stratégie tout en  renforçant  son alliance militaire avec les américains très actif dans ce conflit et en s’appuyant sur la France sous réserve des principes Algérienne. Les relations du pays avec le Maroc, la Libye, la Mauritanie  sont exécrables, elle intensifie sont verrouillage avec ses voisins et peine à contrôler les populations Touaregs, subsaharienne, arabes et mozabites en ébullition depuis 2013. Durant cette année, la diplomatie algérienne joue les bons offices entre le Mali et le Niger afin de maintenir le dialogue avec les insurgés tout en écartant le Maroc qui se pose en médiateur potentiel. Le trou noir de l’Algérie demeure la Libye et son djihadisme régional qui se développe à ça porte un sanctuaire meurtrie doté d’armes, de pétrole, de dollars et surtout de camps d’entrainement massif recrutés de l’intérieur et de l’étranger.

LES TUMULTUEUSES ALLIANCES AU MAGHREB

Le système régional du Maghreb est structuré autour d’héritage colonial, le Maroc et la Tunisie sont proche de l’Europe, le France en particulier. Ces deux pays pauvres en matières premières misent sur leur proximité, se présentant comme les meilleurs partenaires de l’UE qui investissent, mais restent écarter sur les aspects de sécurité intérieure comme les droits de l’homme, la répression, et la corruption. L’Algérie et le Libye n’échappent pas aux dérives de la gouvernance autoritaires, mais grâce aux hydrocarbures, elles adoptent une position de république militaire arabe affranchie de l’Occident. L’Algérie reste en position de force au Maghreb, les armées Algériennes et égyptiennes les principales de la région intensifient leurs interventions en Libye, les deux pays se sont contentés de contrôler leur frontières. La Libye sans Etat est devenue le cauchemar des deux pays, dont la capacité de nuisance est identique à la guerre en Syrie et en Irak, le pire vient de s’installer aux portes des deux pays. Régimes Arabes, Américains et Européens sont très impliqués à l’évolution de la situation. Sur le terrain, la montée en puissance des forces islamistes à Tripoli, Benghazi, et Misratah à mis en alerte les deux pays, lors de la bataille pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli, Algériens, Egyptiens, Américains et Français ont vu les limites de leur inaction. La crainte d’un émirat Islamiste allié à l’Etat  islamique du levant a poussé la France, l’Algérie et l’Egypte à rassembler une coalition, les patrons des services de renseignement de ses pays se sont rencontrés en Tunisie afin d’établir un plan d’action face au risque d’implantation des djihadistes au Sahara et au Maghreb, la Libye est au cœur d’une activité militaro-diplomatique de grande ampleur. Les enjeux majeurs en Libye est l’impact de l’implication des puissances étrangères externes, la vulnérabilité de cet Etat place ses composantes à la merci des interventions extérieures, cette géopolitique évolue au gré des opportunités et des ruptures. Le président al-Sissi s’implique dans le conflit et appuie l’opération « karama » avec le général Khalifa Haftar avec des moyens aériens et d’artillerie à combattre les islamistes afin de les retenir à l’Est pour alléger la pression sur Tripoli. Le parrain Egyptien s’impose ainsi directement en Libye malgré la position de la France, mais son image reste usé jusqu’à la trame vue les assassinats et les tortures des civiles dans les prisons, on parle même des exactions sexuelles sur les femmes et les enfants. Dans cette spirale géopolitique, ont observent l’état des enjeux qui émanent à la fois des Etats-Unis, du Qatar, de L’Algérie, la Turquie, l’Egypte, la France, l’Espagne, l’Italie, et la Tunisie. Les drones américains survolent toujours le territoire Libyen dans le contexte de recrudescence d’activités djihadistes présent à la fois en Tunisie et non loin de la frontière Algérienne. Selon des sources relayées par les analystes Français, américains et algériens ont soutenus le général Haftar, des commandos algériens du 4 régiment de parachutistes, des hélicoptères de combat et des hommes d’interventions auraient agi aux cotés des escadrons des forces spéciales américains. Dans cette guerre de propagande, ils s’avèrent que les djihadistes de Misratah sont ravitaillées par la mer en matériels et surtout en dollars par la Turquie et le Qatar. Le chef des djihadistes Abdelhakim Belhadj, qui a combattu aux côtés de Ben Laden est devenu le principal vecteur d’influence de Doha et Ankara. Du côté Algérien, le général « Ait Ouarab » principal coordinateur antiterroriste des services algériens aurait mis un dispositif afin de mettre la main sur « Mokhtar Belmokhtar », mais il était limogé en pleine guerre politique entre la présidence et les services de renseignement sachant que Bouteflika avait déjà la main mise sur les généraux depuis 2004, le président Algérien avait structuré l’armée a ca façon elle compte selon certains sources 300 généraux et 7000 colonels de la nouvelle génération et elle occupe le premier rang en matière d’achat d’armes.

 


Des manœuvres politiques sont toujours en cours par les autorités algériennes afin de concilier entre islamistes et kadhafistes, Paris de son côté joue sa partition avec le Tchad et le Niger. L’Algérie tente d’éviter la contagion « la guerre », en multipliant les conférences de dialogue, mais sur ce terrain miné, elle se trouve en confrontation avec l’ONU qui impose sa propre vision de la situation.

II analyses)

MOHAMED CHERIF BOUHOUIA   

    

 

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