vendredi 26 septembre 2014

SERVICES SECRETS FRANÇAIS : UN ENJEU DE SOUVERAINETÉ

Face aux conflits observés, ont ponce que le monde est sur le chemin d’une guerre Dévastatrice. Les États n’ont pas cette vision de cette situation, chaque nation défend ses intérêts géo -économiques, géopolitiques et géostratégiques. Face à ce nouvel ordre mondial, les services secrets français sillonnent les quatre coins du monde.




Dans un monde en ébullition, la France veut jouer son rôle parmi les grandes puissances et défendre ses intérêts sur le plan international. Depuis quelques années, son poids économique, diplomatique, et militaire a connu une chute dégradante. L’un de ses préoccupations primordiales le renseignement, jamais depuis la fin de la guerre froide les services spéciaux n’ont étaient aussi sollicités. Le terrorisme qui a frappé aux États-Unis, l’Espagne, Londres, la Russie, le Pakistan, l’Inde, Égypte, l’Algérie, la Tunisie et autres pays, la France n’est pas à l’abri de ses menaces sur son propre territoire. Les six services de la communauté Française de renseignement, auxquels il faut ajouter la Gendarmerie et le service du renseignement territorial « ex renseignements généraux », contribuent avec budget consistant plus de 1 milliard d’euro par an. Une véritable mutation, Hollande affiche un grand légalisme sur des bases solide afin de prendre des décisions .Sur le menu on trouve un Moyen-Orient embrasé « Syrie, Irak », en Afrique l’éclatement du conflit Sahara-sahélienne, l’Ukraine et la Russie, et aussi l’Afrique centrale (Mauritanie, Mali, Niger, et le Nigeria).Le président est l’homme le plus renseigné de France, il veut non seulement être un rempart contre l’hégémonie Américaine, mais aussi donné aux services leurs lettres de noblesse. Il vient d’approuver le nouveau plan national d’orientation du renseignement et préside chaque année le conseil du renseignement, la dernière réunion s’est tenue le 10 juin, qui associe les six chefs des services concernés.

CONFLITS INTERNATIONALES ET LA DGSE


Dans un contexte de balkanisation du Moyen-Orient, l’acteur étatique Iranien est devenu un interlocuteur privilégié des chancelleries occidentales, en particulier devant la ré émergence des djihadistes du califat islamique en Iran et en Syrie aux talibans ou en Ouzbékistan en Asie centrale. Les grandes puissances du conseil de sécurité et l’Iran partagent les mêmes craintes. Ces mouvements sunnites sont aussi anti- chiites qu’anti-occidentaux, dans ce contexte de ré alignement des intérêts stratégiques, les services occidentaux dont la France ont fait le choix d’un double dialogue avec l’Iran, question nucléaire et stabilité régionale notamment aux monarques du Golfe et Israël. Depuis plus de dix ans le nucléaire Iranien a été présenté comme une menace potentielle, aujourd'hui les équilibres stratégiques et géopolitiques ont basculés, le danger dans la région réside dans l’effondrement de l’Irak et la Syrie. Pour le régime Iranien sa stratégie doit avoir comme priorité le golfe persique et non le conflit israélo-Palestinien, il peut s’entendre avec les occidentaux pour contrer la montée djihadistes si un compromis sur le nucléaire est possible avec le groupe des 5+1.L’Iran poursuit une politique interne sur sa «  stratégie de l’axe de la résistance »face à Israël par le maintien d’une route stratégique de l’Iran au Liban par la Syrie et l’Irak ,paradoxalement le Califat islamique a émergé provoquant de facto toute tentative à se projeter jusqu’au Liban pour défier Israël .Le lien entre la crise nucléaire et la résolution des crises régionales est une réalité à double tranchant pour les puissances occidentales, c’est avec ironie que la diplomatie iranienne réfute la position de la France qui appelle au changement du régime Syrien. Ils mentionnent à ce propos l’inévitable risque du retour des djihadistes vers les pays occidentaux après l’Irak et la Syrie. Rohani met en exergue l’impérieuse nécessité de lutter au côté de la coalition contre --Al-Qaïda en Irak, en Afghanistan, en Syrie et en Jordanie, il estime que ses groupes se sont enracinés en Égypte, en Arabie-Saoudite et au Pakistan et qu’il entretient des liens avec ses gouvernements et ses services.

ENJEUX ERGONOMIQUES ET INSTABILITÉ

Face à ces instabilités croissantes au Moyen-Orient Arabe depuis 2011, s’ouvre des opportunités colossales à l’Iran. La production pétrolière a dramatiquement chuté en Libye depuis 2010, les affrontements entre milices et gouvernement laissent planer la fuite des investisseurs. L’AIE dans son rapport expliquait que l’Irak pourrait produire jusqu'à 15Mb/j en 2020, l’agence de l’OCDE estimait que 30% des productions mondiales seraient Irakienne d’ici 2018.L’AIE a déjà baissé de O, 5Mb/j ses prévisions pour l’Irak en 2019 à 5Mb/j à la lueur de la percée et le monopole des djihadistes. Actuellement le marché pétrolier peut largement se passer des productions Libyennes, compensées par les réserves des Saoudiens mais avec des lourdes conséquences. Dans ce contexte les brèches des négociations sur le nucléaire avec l’Iran pourraient rapidement faciliter la levée des sanctions afin de soulager les pressions sur le marché pétrolier internationale. La république des mollahs reste un acteur incontournable sur le marché mondial des hydrocarbures entant que sixième producteur mondial de pétrole et troisième de gaz. Vu la politique extérieures des pétromonarchies notamment avec leurs alliés Américains et autres pays du vieux continent, il est quasiment impossible d’espérer une reprise plus forte, néanmoins, du fait des sanctions bilatérales américaines et européennes contre l’Iran, le commerce extérieur iranien s’est détourné de l’Europe et réorienté vers l’Asie et les pays voisins. L’accord intérimaire de Genève de 2013 a défini le niveau des sanctions actuellement appliquées à l’économie iranienne. Selon cet accord, l’essentiel des sanctions sont restées en place. Toutefois, des allégements ont été prévus. Une partie des revenus pétroliers bloqués devront être rapatriés et des secteurs comme l’automobile et la pétrochimie devront être  sortis du régime de sanctions (près de 5 milliards de dollars).

LES AMÉRICAINS ET L’EUROPE : LA GUERRE DES SERVICES


S’ils restent encore la première puissance de la planète, les américains doivent composer avec un environnement de plus en plus instable et multipolaire, au sein duquel leur rang de leader mondial est désormais fini. Affaibli par des années de crise économique, une dette abyssale et les échecs répétés d’une politique étrangère hégémonique. La guerre en Irak, celle en Afghanistan, les crimes des camps de Guantanamo, les assassinats de la CIA, ou encore les révélations sur l’ampleur des écoutes de la NSA ont écorné la légitimité et l’aura d’une puissance qui se veut dépositaire d’une « destiné manifeste ».  Il n’y aura pas si longtemps à attendre pour voir la Chine prendre aux États-Unis la place de première économie mondiale. La perte de puissance, sujet américain récurrent, est loin d’être actée. La mondialisation est un sujet déstabilisateur dans la plupart des pays développés ou l’on y associe délocalisation, désindustrialisation, et chômage massive. Certains Américains observent dans ce phénomène l’illustration de leur déclin. Certains estiment que la Chine pourrait être à la tête de l’économie mondiale dès 2016 sous des hypothèses alternatives de parités de pouvoir d’achat. D’autres voient dans les valeurs Américaines comme une démocratie qui asservie le reste de l’humanité pour ses propres intérêts. Dans ca politique intérieure et extérieure une multitude d’échecs ont conduit les Américains à un repli sur soi, alors ou se renforcent de nouvelles puissances mondiales. De l’Ukraine à la mer de Chine, les postures de défi à la toute-puissance américaine deviennent en effet récurrentes et mettent à mal la stratégie de la CIA et d’Obama. Les puissances de demain se forgeront de leur capacité à innover et à  inscrire leurs pas dans un progrès futuriste facteur de supériorité économique et militaire, cette vision les Américains l’ont parfaitement comprise et intégrée dans leur politique nationale.



Du côté de la France, on trouve un homme clé de tous les chefs des services Français le directeur général de la DGSE est le plus proche du chef de l’Etat. Bernard Bajolet était en poste à l’ambassade de France à Alger, les services Français sont sur la brèche, leurs notes n’ont qu’un destinataire  Hollande afin de prendre des décisions, en clair la France veut préserver ses intérêts et son poids  à travers le monde, cependant le risque d’un attentat à l’intérieure du territoire n’est pas écarté.

MOHAMED CHERIF BOUHOUIA                   
   


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