SERVICES
SECRETS FRANÇAIS : UN ENJEU DE SOUVERAINETÉ
Face aux conflits
observés, ont ponce que le monde est sur le chemin d’une guerre Dévastatrice.
Les États n’ont pas cette vision de cette situation, chaque nation défend ses
intérêts géo -économiques, géopolitiques et géostratégiques. Face à ce nouvel
ordre mondial, les services secrets français sillonnent les quatre coins du
monde.
Dans un monde en
ébullition, la France veut jouer son rôle parmi les grandes puissances et
défendre ses intérêts sur le plan international. Depuis quelques années, son
poids économique, diplomatique, et militaire a connu une chute dégradante. L’un
de ses préoccupations primordiales le renseignement, jamais depuis la fin de la
guerre froide les services spéciaux n’ont étaient aussi sollicités. Le
terrorisme qui a frappé aux États-Unis, l’Espagne, Londres, la Russie, le
Pakistan, l’Inde, Égypte, l’Algérie, la Tunisie et autres pays, la France
n’est pas à l’abri de ses menaces sur son propre territoire. Les six services
de la communauté Française de renseignement, auxquels il faut ajouter la
Gendarmerie et le service du renseignement territorial « ex renseignements
généraux », contribuent avec budget consistant plus de 1 milliard d’euro
par an. Une véritable mutation, Hollande affiche un grand légalisme sur des
bases solide afin de prendre des décisions .Sur le menu on trouve un
Moyen-Orient embrasé « Syrie, Irak », en Afrique l’éclatement du
conflit Sahara-sahélienne, l’Ukraine et la Russie, et aussi l’Afrique centrale (Mauritanie, Mali, Niger, et le Nigeria).Le président est l’homme le plus
renseigné de France, il veut non seulement être un rempart contre l’hégémonie
Américaine, mais aussi donné aux services leurs lettres de noblesse. Il vient
d’approuver le nouveau plan national d’orientation du renseignement et préside
chaque année le conseil du renseignement, la dernière réunion s’est tenue le 10
juin, qui associe les six chefs des services concernés.
CONFLITS
INTERNATIONALES ET LA DGSE
Dans un contexte de
balkanisation du Moyen-Orient, l’acteur étatique Iranien est devenu un
interlocuteur privilégié des chancelleries occidentales, en particulier devant
la ré émergence des djihadistes du califat islamique en Iran et en Syrie aux
talibans ou en Ouzbékistan en Asie centrale. Les grandes puissances du conseil
de sécurité et l’Iran partagent les mêmes craintes. Ces mouvements sunnites
sont aussi anti- chiites qu’anti-occidentaux, dans ce contexte de ré alignement des intérêts stratégiques, les services occidentaux dont la France ont fait le
choix d’un double dialogue avec l’Iran, question nucléaire et stabilité
régionale notamment aux monarques du Golfe et Israël. Depuis plus de dix ans le
nucléaire Iranien a été présenté comme une menace potentielle, aujourd'hui les
équilibres stratégiques et géopolitiques ont basculés, le danger dans la région réside dans l’effondrement de l’Irak et la Syrie. Pour le régime Iranien sa
stratégie doit avoir comme priorité le golfe persique et non le conflit
israélo-Palestinien, il peut s’entendre avec les occidentaux pour contrer la
montée djihadistes si un compromis sur le nucléaire est possible avec le groupe
des 5+1.L’Iran poursuit une politique interne sur sa « stratégie de
l’axe de la résistance »face à Israël par le maintien d’une route
stratégique de l’Iran au Liban par la Syrie et l’Irak ,paradoxalement le
Califat islamique a émergé provoquant de facto toute tentative à se projeter
jusqu’au Liban pour défier Israël .Le lien entre la crise nucléaire et la
résolution des crises régionales est une réalité à double tranchant pour les
puissances occidentales, c’est avec ironie que la diplomatie iranienne réfute
la position de la France qui appelle au changement du régime Syrien. Ils
mentionnent à ce propos l’inévitable risque du retour des djihadistes vers les
pays occidentaux après l’Irak et la Syrie. Rohani met en exergue l’impérieuse
nécessité de lutter au côté de la coalition contre --Al-Qaïda en Irak, en
Afghanistan, en Syrie et en Jordanie, il estime que ses groupes se sont
enracinés en Égypte, en Arabie-Saoudite et au Pakistan et qu’il entretient des liens avec ses gouvernements et ses services.
ENJEUX ERGONOMIQUES ET INSTABILITÉ
Face à ces instabilités
croissantes au Moyen-Orient Arabe depuis 2011, s’ouvre des opportunités
colossales à l’Iran. La production pétrolière a dramatiquement chuté en Libye
depuis 2010, les affrontements entre milices et gouvernement laissent planer la
fuite des investisseurs. L’AIE dans son rapport expliquait que l’Irak pourrait
produire jusqu'à 15Mb/j en 2020, l’agence de l’OCDE estimait que 30% des
productions mondiales seraient Irakienne d’ici 2018.L’AIE a déjà baissé de O,
5Mb/j ses prévisions pour l’Irak en 2019 à 5Mb/j à la lueur de la percée et le
monopole des djihadistes. Actuellement le marché pétrolier peut largement se
passer des productions Libyennes, compensées par les réserves des Saoudiens
mais avec des lourdes conséquences. Dans ce contexte les brèches des
négociations sur le nucléaire avec l’Iran pourraient rapidement faciliter la
levée des sanctions afin de soulager les pressions sur le marché pétrolier internationale.
La république des mollahs reste un acteur incontournable sur le marché mondial
des hydrocarbures entant que sixième producteur mondial de pétrole et troisième
de gaz. Vu la politique extérieures des pétromonarchies notamment avec leurs
alliés Américains et autres pays du vieux continent, il est quasiment
impossible d’espérer une reprise plus forte, néanmoins, du fait des sanctions
bilatérales américaines et européennes contre l’Iran, le commerce extérieur
iranien s’est détourné de l’Europe et réorienté vers l’Asie et les pays voisins.
L’accord intérimaire de Genève de 2013 a défini le niveau des sanctions
actuellement appliquées à l’économie iranienne. Selon cet accord, l’essentiel
des sanctions sont restées en place. Toutefois, des allégements ont été prévus.
Une partie des revenus pétroliers bloqués devront être rapatriés et des
secteurs comme l’automobile et la pétrochimie devront être sortis du régime de sanctions (près de 5
milliards de dollars).
LES AMÉRICAINS ET
L’EUROPE : LA GUERRE DES SERVICES
S’ils restent encore la
première puissance de la planète, les américains doivent composer avec un
environnement de plus en plus instable et multipolaire, au sein duquel leur
rang de leader mondial est désormais fini. Affaibli par des années de crise
économique, une dette abyssale et les échecs répétés d’une politique étrangère hégémonique.
La guerre en Irak, celle en Afghanistan, les crimes des camps de Guantanamo,
les assassinats de la CIA, ou encore les révélations sur l’ampleur des écoutes
de la NSA ont écorné la légitimité et l’aura d’une puissance qui se veut
dépositaire d’une « destiné manifeste ». Il n’y aura pas si longtemps à attendre pour
voir la Chine prendre aux États-Unis la place de première économie mondiale. La
perte de puissance, sujet américain récurrent, est loin d’être actée. La
mondialisation est un sujet déstabilisateur dans la plupart des pays développés
ou l’on y associe délocalisation, désindustrialisation, et chômage massive.
Certains Américains observent dans ce phénomène l’illustration de leur déclin.
Certains estiment que la Chine pourrait être à la tête de l’économie mondiale
dès 2016 sous des hypothèses alternatives de parités de pouvoir d’achat.
D’autres voient dans les valeurs Américaines comme une démocratie qui asservie
le reste de l’humanité pour ses propres intérêts. Dans ca politique intérieure
et extérieure une multitude d’échecs ont conduit les Américains à un repli sur
soi, alors ou se renforcent de nouvelles puissances mondiales. De l’Ukraine à
la mer de Chine, les postures de défi à la toute-puissance américaine
deviennent en effet récurrentes et mettent à mal la stratégie de la CIA et
d’Obama. Les puissances de demain se forgeront de leur capacité à innover et à inscrire leurs pas dans un progrès futuriste
facteur de supériorité économique et militaire, cette vision les Américains
l’ont parfaitement comprise et intégrée dans leur politique nationale.
Du côté de la France,
on trouve un homme clé de tous les chefs des services Français le directeur
général de la DGSE est le plus proche du chef de l’Etat. Bernard Bajolet était
en poste à l’ambassade de France à Alger, les services Français sont sur la
brèche, leurs notes n’ont qu’un destinataire Hollande afin de prendre des
décisions, en clair la France veut préserver ses intérêts et son poids à travers le monde, cependant le risque d’un
attentat à l’intérieure du territoire n’est pas écarté.
MOHAMED CHERIF BOUHOUIA
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