MAROCAINE PASSÉE SOUS SILENCE
pour une utilisation qui soit menée par son peuple, puisque la souveraineté sur ces dernières est un
droit reconnu dans un grand nombre de résolutions de L'ONU. Néanmoins, ces revendications restent des chimères, si on remonte un peu dans le temps,on observe que depuis les premières découvertes de phosphate à Bou Craa, de nombreux acteurs internationaux ont participé à son exploitation. Après la mine, il est exporté depuis le port d'El ayoun , directement vers leurs destinations finales, dans des navires transporteurs de vrac sans aucun autre traitement au Maroc ou au Sahara occidental . Le total des exportations est de l'ordre de 10 millions de tonnes par an.Les phosphates sont souvent vendus sur la base de contrats de livraison à long terme à des étrangers.
Après le mécontentement de Rabat sur la présentation du rapport de l'ONU du Sahara au conseil de sécurité , qui fustige les autorités marocaines et leurs attitudes concernant l' émissaire CHRISTOPHER ROSS ( qualifié de partial et déséquilibré ), le conflit le plus vieux du monde est
loin d’être remis sur la table des négociations.
La diplomatie marocaine , qui s'arroge sans vergogne le droit de dicter leurs rapports aux officines occultes de l'ONU est désormais fini. ( Liberté, nul vent ne prendra tes ailes. )
En1884, les Espagnols ont
constitué un protectorat sur le Sahara occidental. Dès son
indépendance en 1956, le Maroc en réclame la souveraineté, arguant
de ses droits sur ce territoire, antérieurs à la
colonisation.
La Mauritanie le revendique
également au nom de la continuité géographique , culturelle et
ethnique . L’Algérie, quant à elle, non seulement ne veut
pas laisser le Maroc faire une avancée saharienne trop forte , mais
aussi elle a gardé un souvenir sombre concernant « la guerre
des sables » . Créé en 1973 par les sahraouis , le front
polisario réclame l'indépendance du Sahara occidental inscrit
depuis 1963 sur la liste de l'ONU des territoires qui restent à
décoloniser.
L’Espagne, devenue
démocratique en 1976, se retire . Cependant, il était prévu que le
Sahara occidental soit géré par une administration tripartite
composée de l’Espagne, du Maroc et de la Mauritanie.
LE
MAROC ET SA MARCHE VERTE
En novembre 1975, le Maroc
entame sa marche verte où 350 000 marocains conquièrent le Sahara.
Une année plus tard, ( en
février 1976) , le front polisario proclame la République Arabe Sahraoui Démocratique où elle sera reconnue par 72 états
et admise à l'organisation de l'union africaine dès 1982. Le Maroc
revendique une souveraineté pleine et entière sur tout le
territoire sahraoui ,ce qui provoque la colère
des sahraouis , qui, à leur tour, prennent les armes contre le
Maroc.
Sur la scène
internationale,le Polisario rejette la proposition d'une autonomie du
territoire dans le cadre d'une souveraineté marocaine. Un référendum
a été envisagé afin de déterminer l'avenir du
Sahara mais demeure un
désaccord sur la détermination du corps électoral. Qui seront les
participants au référendum ? Les marocains qui se sont établis
depuis la marche verte sont-ils ou non en mesure de voter ?En 2008, l' envoyé spécial
du secrétaire général des Nations Unies déclare sous l'influence
des
États-Unis , du Maroc , et
de la France que le peuple sahraoui doit renoncer à l’indépendance
au profit de l'autonomie,argumentant sur l’importance du royaume
chérifien dans la lutte contre le
terrorisme. Pour le moment ,
la question qui se pose est : le Maroc se résigne t-il à
l'indépendance du Sahara ? Cette probabilité est nulle, car le
Sahara demeure une cause sacrée du Maroc , qui
transcende tous les autres
clivages. Pour l'Algérie, lâchera-t-elle le Polisario au profit
d'une politique de relance du Maghreb? Cela n'est envisageable que si
elle y trouve de fortes compensations politiques et économiques. Ce
conflit continue d’empêcher une véritable coopération entre(les
deux jumeaux siamois) le Maroc et l'Algérie, d’où les enjeux
géopolitiques et géostratégiques dans la région qui s’avèrent
plus qu'alarmants;
VIOLATION DU DROIT INTERNATIONAL : A QUI PROFITE LE CRIME ?
Depuis près de deux
décennies , le conflit au Sahara occidental attend toujours une
résolution définitive.Ce drame vieux de 30 ans est
classé dans les conflits gelés. Ce dernier attire rarement
l'attention , non en raison des droits légitimes des sahraouis, mais
plutôt à cause des intérêts nationaux,
géopolitiques et surtout
économiques. Le Sahara n'est pas un désert vide , le territoire est
en fait riche en ressources naturelles et possède une côte
atlantique de 700 Km d'une importance stratégique
indéniable. Il bénéficie
également d'eaux poissonneuses parmi les plus riches du monde,bien
qu'elles soient à l'heure actuelle illégalement exploitées par le
Maroc et par les membres de l'Union Européenne. D' Autres minerais
de valeur très importante , tels que le phosphate, les minerais de
fer, l'oxyde de titane, le vanadium et surtout les gisements de
pétrole abondent dans ce territoire , ce qui
complique davantage la résolution
du conflit.
L'observatoire des
ressources naturelles du Sahara occidental vise à préserver toutes
ses richesses ,pour une utilisation qui soit menée par son peuple, puisque la souveraineté sur ces dernières est un
droit reconnu dans un grand nombre de résolutions de L'ONU. Néanmoins, ces revendications restent des chimères, si on remonte un peu dans le temps,on observe que depuis les premières découvertes de phosphate à Bou Craa, de nombreux acteurs internationaux ont participé à son exploitation. Après la mine, il est exporté depuis le port d'El ayoun , directement vers leurs destinations finales, dans des navires transporteurs de vrac sans aucun autre traitement au Maroc ou au Sahara occidental . Le total des exportations est de l'ordre de 10 millions de tonnes par an.Les phosphates sont souvent vendus sur la base de contrats de livraison à long terme à des étrangers.
Parmi les importateurs on
trouve deux compagnies américaines productrices d' engrais, qui
raflent le tiers de tous les phosphates des mines de
Bou Craa. Viennent ensuite les
pays latino-américains
( la Colombie, le Mexique , et le Venezuela) qui eux aussi
importent un tiers des phosphates du Sahara. Enfin , cinq
sociétés situées en Australie et en Nouvelle Zélande reçoivent
un autre tiers des exportations. D'autres quantités plus réduites
sont exportées vers ( la Bulgarie, la Croatie, la Pologne) ainsi que
vers l'Europe de l' Ouest et l'Asie.
Un grand nombre de ces
sociétés importatrices sont de grandes multinationales, qui
chapeautent des activités de vente dans plusieurs pays du monde.
Tous ces pays cités ainsi
que le Maroc ne possèdent aucune légitimité
sur le plan politique , éthique, ou légal
. Quant aux objectifs réclamés par le Front du Polisario sur la
scène internationale, ils sont les suivants :
- Affirmer la souveraineté du peuple sahraoui sur leurs ressources naturelles comme corollaire de leur droit à l'autodétermination ;
- Rompre le lien entre l'exploitation des ressources naturelles et le financement de l'occupation marocaine du territoire ;
- Arrêter et empêcher les compagnies étrangères d'explorer et d'exploiter des ressources naturelles au Sahara occidental au mépris des désirs et des intérêts du peuple sahraoui ;
- Arrêter les activités d'exploitation de ressources qui sont nocives sur le plan social et écologique ;
- Assurer la préservation de l'environnement naturel du Sahara ;
- Encourager et soutenir des actions légales contre les compagnies,gouvernements ou organisations multinationales qui participent à des activités illégales d'exploration ou d'exploitation au Sahara occidental ;
- Collecter et diffuser des informations et des pièces à conviction documentant l'exploitation de ressources naturelles au Sahara occidental et s'engager dans des campagnes énergétiques pour opérer un changement réel et effectif ;
- Mettre en place un réseau d’organisations locales,nationales et internationales qui font la promotion et protègent les droits du peuple sahraoui sur leurs ressources naturelles.
Après le mécontentement de Rabat sur la présentation du rapport de l'ONU du Sahara au conseil de sécurité , qui fustige les autorités marocaines et leurs attitudes concernant l' émissaire CHRISTOPHER ROSS ( qualifié de partial et déséquilibré ), le conflit le plus vieux du monde est
loin d’être remis sur la table des négociations.
La diplomatie marocaine , qui s'arroge sans vergogne le droit de dicter leurs rapports aux officines occultes de l'ONU est désormais fini. ( Liberté, nul vent ne prendra tes ailes. )
Mohamed-Chérif BOUHOUIA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire