GEOPOLITIQUE DE L'OSMOSE DE L'ETAT PROFOND
Emmanuel Macron en août 2019, devant l'Association de la presse présidentielle, puis lors de la conférence des ambassadeurs, le rendez-vous annuel de la diplomatie française, expliquait que sa politique de rapprochement avec la Russie se heurtait aux oppositions ( des États profonds de part et d'autre ), à Paris comme Moscou.
Entendre le président de la République reprendre ce concept cher aux leaders populistes, à commencer par Donald Trump, suscita une certaine surprise. Longtemps cantonné, notamment en France, aux milieux conspirationnistes, a fait son entrée dans le débat public Français. "La grande force de l'Etat profond, c'est l'inertie, pas le complot", ironisait à l'époque l'ancien ministre des affaires étrangères " Hubert Védrine". S'il a une part de réalité, ( le deep state ) est avant tout un fantasme, celui d'une administration parallèle où se côtoieraient financiers de haut vol, honorables correspondants des services de renseignement, hommes politiques et hauts fonctionnaires. Très utilisé aujourd'hui par les sites complotistes d'extrême droite, tel Breitbart News, le concept remonte au début des années 1960. " il existe à l'heure actuelle, deux gouvernements aux Etats-Unis L'un est visible, l'autre est invisible". Le premier et le gouvernement dont les journaux entretiennent les citoyens et dont les manuels de civisme parlent aux écoliers. Le second est un mécanisme caché et imbriqué, voire une galaxie informe d'individus et d'agences, écrivaient les universitaires ( David Wise et Thomas B. Ross, qui furent les premiers à analyser un tel pouvoir de l'ombre. Le mot lui-même est utilisé dix ans plus tard par l'administration Nixon pour dénoncer les fuites internes qui ont permis la publication des Pentagone Papers, documents accablants du ministère de la Défense sur l'engagement américain au Vietnam. "Richard Nixon était obsédé par le fait que 96% des hauts fonctionnaires de l'exécutif recrutés pendant les administrations démocrates précédentes étaient contre lui". Pendant les années Reagan, le concept est repris en revanche par la gauche, qui mène la bataille contre les pouvoirs occultes au sein de l'appareil par la CIA. L'Etat profond est aussi dénoncé dans nombre d'ouvrages plus ou moins sérieux comme le cœur de tous les complots, au premier rang desquels l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Au mitan des années 1980-1990, le mot franchit l'Atlantique pour définir les réseaux occultes mis sur pied pendant la guerre froide, tel Gladio en Italie avec la bénédiction de Washington et de l'OTAN, afin de résister à une éventuelle invasion russe. On y trouvait confusément, comme dans la loge maçonnique P2, des responsables des services secrets, des militaires, des affairistes véreux, des hommes politiques. En Turquie, l'expression, traduite par " derin devlet", fit florés pour qualifier les réseaux créés au sein de l'armée et de la haute administration pour combattre marxistes, islamistes et rebelles Kurdes. Elle a surgit dans le discours public en 1996, aprés la découverte dans une même voiture occidentale, prés de l'Anatolie des cadavres d'un préfet de police, d'un chef mafieux lié à l'extrême droite et d'un député d'un parti au pouvoir. On parle d'Etat profond aussi à propos de Donald Trump qui a remis en avant cette notion pour justifier les coupes claires promises de la haute administration mais aussi généralement au sein de la fonction publique. Par ailleurs, plusieurs Etats usent robustement à travers l'Etat profond afin d'assoir leurs régimes, dictatures, despotismes, et totalitarismes face à leurs propres peuples ou la masse. Parmi ces pays, ont trouve en premier lieu la Russie, la Corée du Nord, la Birmanie, la Chine, le Venezuela, le Philippine, l'Argentine, le Pakistan, l'Ouzbékistan, la Hongrie, l'Iran, le Mexique, la Colombie, le Nicaragua, le Mali, le Burkina-Faso, le Congo, la Mauritanie, la Tunisie, l'Inde, le Maroc, le Niger, le Nigéria, sans oublier les monarchies du Golfe qui tiennent les populations avec une main de fer et dont l'Etat profond reste occulte aux mains des monarques.
Entendre le président de la République reprendre ce concept cher aux leaders populistes, à commencer par Donald Trump, suscita une certaine surprise. Longtemps cantonné, notamment en France, aux milieux conspirationnistes, a fait son entrée dans le débat public Français. "La grande force de l'Etat profond, c'est l'inertie, pas le complot", ironisait à l'époque l'ancien ministre des affaires étrangères " Hubert Védrine". S'il a une part de réalité, ( le deep state ) est avant tout un fantasme, celui d'une administration parallèle où se côtoieraient financiers de haut vol, honorables correspondants des services de renseignement, hommes politiques et hauts fonctionnaires. Très utilisé aujourd'hui par les sites complotistes d'extrême droite, tel Breitbart News, le concept remonte au début des années 1960. " il existe à l'heure actuelle, deux gouvernements aux Etats-Unis L'un est visible, l'autre est invisible". Le premier et le gouvernement dont les journaux entretiennent les citoyens et dont les manuels de civisme parlent aux écoliers. Le second est un mécanisme caché et imbriqué, voire une galaxie informe d'individus et d'agences, écrivaient les universitaires ( David Wise et Thomas B. Ross, qui furent les premiers à analyser un tel pouvoir de l'ombre. Le mot lui-même est utilisé dix ans plus tard par l'administration Nixon pour dénoncer les fuites internes qui ont permis la publication des Pentagone Papers, documents accablants du ministère de la Défense sur l'engagement américain au Vietnam. "Richard Nixon était obsédé par le fait que 96% des hauts fonctionnaires de l'exécutif recrutés pendant les administrations démocrates précédentes étaient contre lui". Pendant les années Reagan, le concept est repris en revanche par la gauche, qui mène la bataille contre les pouvoirs occultes au sein de l'appareil par la CIA. L'Etat profond est aussi dénoncé dans nombre d'ouvrages plus ou moins sérieux comme le cœur de tous les complots, au premier rang desquels l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Au mitan des années 1980-1990, le mot franchit l'Atlantique pour définir les réseaux occultes mis sur pied pendant la guerre froide, tel Gladio en Italie avec la bénédiction de Washington et de l'OTAN, afin de résister à une éventuelle invasion russe. On y trouvait confusément, comme dans la loge maçonnique P2, des responsables des services secrets, des militaires, des affairistes véreux, des hommes politiques. En Turquie, l'expression, traduite par " derin devlet", fit florés pour qualifier les réseaux créés au sein de l'armée et de la haute administration pour combattre marxistes, islamistes et rebelles Kurdes. Elle a surgit dans le discours public en 1996, aprés la découverte dans une même voiture occidentale, prés de l'Anatolie des cadavres d'un préfet de police, d'un chef mafieux lié à l'extrême droite et d'un député d'un parti au pouvoir. On parle d'Etat profond aussi à propos de Donald Trump qui a remis en avant cette notion pour justifier les coupes claires promises de la haute administration mais aussi généralement au sein de la fonction publique. Par ailleurs, plusieurs Etats usent robustement à travers l'Etat profond afin d'assoir leurs régimes, dictatures, despotismes, et totalitarismes face à leurs propres peuples ou la masse. Parmi ces pays, ont trouve en premier lieu la Russie, la Corée du Nord, la Birmanie, la Chine, le Venezuela, le Philippine, l'Argentine, le Pakistan, l'Ouzbékistan, la Hongrie, l'Iran, le Mexique, la Colombie, le Nicaragua, le Mali, le Burkina-Faso, le Congo, la Mauritanie, la Tunisie, l'Inde, le Maroc, le Niger, le Nigéria, sans oublier les monarchies du Golfe qui tiennent les populations avec une main de fer et dont l'Etat profond reste occulte aux mains des monarques.
Conflit entre les pays déjà établis, dans lesquels l'exigence des données économiques, invoquent le droit au développement, l'égalité entre les peuples : au nom de l'État profond, les grands prédateurs de la planète interdiraient-ils à la très grande masse de l'humanité de se libérer de sa misère ?
RépondreSupprimerBonjour, pour mes chers lecteurs, j'ai oublié de mentionner l'Égypte. NDLR
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